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Hodius: une quête de la poésie

24 février 2012

L'exil

  

L'horloge a l'iris blanc

Sur le plancher flétri

Sans parent, sans patrie

J'ai seize ans, sur mon siège

Je me branle, secret

Devant la Sainte-Vierge

 

Mais les vautours de la cité

Tirant mon bout vers les godailles

Me traitent tantôt de canaille

Tantôt de canard tartignole

Un doigt pointant le ciel, ils ont

Comme un vrai maintien de guignol

 

Ils m'emportent! Nu, dans les ronces

Plus je me débats, plus je saigne

Et s'il faut user des rengaines,

Pour s'ôter proprement l'épine

Misère! Je ne les sais pas

Puisque j’exècre vos contines

 

Pourtant voyez comme je vole

Comme j'éclabousse mon sang

Loin de tout, sur la mer d'argent

Voyez comme les tons se mêlent

Comme l'estran livre si peu

De mes pratiques maritimes

 

Puis, rendu au sol, fourbe

Je noie les cœurs qui me sont chers

Je sens frémir la vieille terre

Et marche alors dans les mirages

Car je n'ai pu trouver l'exil

Tant rêvé, que sur cette page.

 

L'horloge a ses dessins

Sur le plancher en fleur

Sans pays, sans aigreur

J'ai vingt ans, et je vis

L'amour, chaque seconde

Avec la poésie.

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Hodius: une quête de la poésie
  • Certains écrivent pour les éloges et les applaudissements, gratifiante qualité humaine! Moi, je sers la littérature, ce délice passager et artificiel, dans l'unique but de peindre les énigmes cruelles de la poésie à travers l'histoire d'un jeune garçon.
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